vendredi, février 24, 2006

Le Curling, c'est (Hard) Rock n Roll !

La preuve en image avec ce clip d'un obscur (?) groupe metal suédois en l'honneur de leur championne nationale de la discipline, Anette Norberg.
Prière de ne pas trop rigoler, je les ai vu (l'équipe féminine de Suéde, ne me demandez pas plus de détails) reprendre en choeur le refrain à la TV après leur victoire en équipe ... Une chose est certaine, je ne verrais plus ce sport d'un même oeil après ça !

Cody les bons tuyaux ?

Enfin, pas vraiment justement. En cherchant quelques informations sur Cody ChesnuTT, ce formidable chanteur soul, auteur de l'un des plus beaux disques de ce début de millénaire, le formidable et très justement baptisé The Headphone Masterpiece, daté déjà de 2002 voire de 2001 si l'on considère sa sortie confidentielle un an auparavant sur la propre structure du chanteur, je suis tombé sur sa description dans Wikipédia (à lire ici) qui mentionne pour sa discographie un énigmatique 'The Chestnut (2006)' ??
Alors quésako, l'annonce d'une future sortie pour cette année ? Chouette ! Mes recherches sur google n'ont pourtant rien donné et les quelques sites qui lui consacrés ne donnent pas plus d'informations quand ils ne sont tout simplement pas à l'abandon. Sa page Myspace ne fait elle que relayer l'attente de ses plus fervents admirateurs pour entendre de nouvelles chansons de ce petit génie du bricolage maison. Enfin bref, si quelques lecteurs qui passent par ici auraient quelques informations plus consistantes sur cette hypothétique mention discographique, je serais preneur !

(pour patienter, on réécoutera une fois de plus son fameux Look Good In Leather)

jeudi, février 23, 2006

Shoplifters Of The World : Bobby vs Rod

Toujours dans la rubrique des emprunts, que j’essayerai de tenir régulièrement tant que les idées me viendront, aujourd'hui, on ne parlera pas de sample mais plutôt d'une étrange coïncidence.

En découvrant récemment l’un des disques de Bobby Womack, l’excellent I Don't Know What The World Is Coming To, daté de 1975, la section de cordes du titre (If You Want My Love) Put Something Down On m’a immédiatement rappelé quelque chose. Il ne m’a pas bien fallu longtemps pour faire le lien avec la scie macho-disco de Rod Stewart Do Ya Think I’m Sexy, datée elle de 1978 et qui figure sur le disque Blondes Have More Fun. Je vous laisse en tout cas juger par vous-même de la ressemblance.

Etrangement, le titre original est bien une composition du seul Womack (qui sur ces disques avait par ailleurs l’habitude de reprendre et de transcender les compositions d’autres artistes) alors que son nom n’apparaît pas dans les crédits de la chanson de Rod Stewart. Bon, cela importe peu au final, on trouvera des qualités bien différentes à ces deux titres qui au final ne partagent que cette suite mélodique, Rod Stewart avait en outre déjà payé son tribut à l’américain en reprenant quelques-unes unes de ses compositions sur ses disques précédents.


Bobby Womack - (If You Want My Love) Put Something Down On


vendredi, février 17, 2006

Prince : Black Sweat

Pour passer le weekend, un avant-goût du prochain Prince. Deuxième single à paraître, Black Sweat replonge Prince dans l'electro-Funk minimaliste hautement explicite du débuts des années 80 (voire même à Kiss auquel le morceau peut faire songer, la guitare en moins). Que dire, le morceau est absolument impeccable et imparrable. Si le reste de l'album tient cette distance, il faut s'attendre à un excellent cru.

Pour l'écouter.
Pour voir le clip.
Pour voir ce qu'en pense un hardcore fan.

mercredi, février 15, 2006

Shoplifters Of The World : Quincy vs Nightmares On Wax

Au petit jeu des emprunts et autres joyeusetés du sampling, amusons-nous à retrouver les titres originaux qui font le bonheur des apprentis de studio.

Aujourd'hui, on se souviendra de A Nights Interlude, très beau titre de Nightmare On Wax, projet à l'époque du seul George Evelyn, qui introduisait le premier disque du second volume des compilations Mo'Wax en 1996, probable meilleur titre de ces quatre volumes d'ailleurs. Morceau impeccable de coolitude qui, je l'ai découvert récemment, empruntait en fait et pour une bonne part sa trame à la tout aussi magnifique reprise par Quincy Jones du Summer In The City de Lovin’ Spoonful sur la bande originale du film You've Got It Bad Girl en 1973. Une reprise qui vous pourrez l’écouter n’a que peu de choses à voir avec la scie pop que nous connaissons.

Plus qu'un emprunt d'ailleurs, on peut plutôt voir le travail de Nightmare On Wax comme un remix du morceau original, n'y retenant que la substantielle moelle et les moments les plus soyeux, ces cordes ombrageuses et cette basse ahurissante de modernité. Je vous laisse juge du travail même si de mon coté, les deux versions restent pour moi de purs bonheurs.



Nightmare On Wax - A Nights Interlude [1996]




Quincy Jones - Summer In The City [1973]

mardi, février 14, 2006

Harpers Bizarre, Bazar pop

Parmi la flopée de groupes américains qui pratiquaient avec plus ou moins de bonheur la sunshine pop (ou plus clairement cette pop fortement influencée des oeuvres de Brian Wilson et des Beach Boys) à la fin des années 60, les drôles de zozos de Harpers Bizarre sont vraiment à ranger bien à part par leur loufoquerie et la riche culture musicale qui irriguait et ensoleillait leurs disques.
Projet pour le moins excentrique et essentiellement spécialisé dans la reprise parfois saugrenue (ils reprendront même de façon plutôt convaincante, et en français (!), le Milord d’Edith Piaf), le groupe était emmené par le multi-instrumentiste Ted Templeman, que l’on retrouvera par la suite, et pour la gloire, comme producteur à la fin des années 70 sur les disques (parfois remarquables) de Van Halen (principalement) ou d’Aerosmith, étrange parcours donc pour un bonhomme qui aura aussi produit plus tôt des disques pour Captain Beefheart et Van Morrisson.

Les Harpers Bizarre feront preuve tout au long des quatre albums de leur courte carrière (et en particulier sur les deux premiers, les plus réussis) d’une extraordinaire faculté à incorporer des influences issues de la grande musique populaire américaine (à laquelle ils emprunteront nombre de classiques) à des schémas de production plus actuels pour l’époque. On peut d’ailleurs penser que les deux principaux producteurs qui interviendront sur ces disques n’y sont très certainement pas pour rien. En premier lieu, Van Dyke Parks, célèbre parolier et producteur de la période maudite des Beach Boys et du naufrage Smile, dont on retrouve dans les disques des Harpers Bizarre une bonne partie des idées qui jalonneront par la suite ses propres disques, et en deuxième place, l’arrangeur et producteur Lenny Waronker, collaborateur privilégié de Randy Newman sur ses disques les plus orchestrés, qui visiblement avait trouvé dans ce groupe un jouet à sa mesure pour pousser un peu plus loin les projets de pop luxueuse déjà envisagés sur le magnifique premier album de Randy Newman (Create Something New Under The Sun).
Feelin’ Groovy, leur premier album, connut un relatif succès au travers de son single titre (une reprise enchanteresse de Paul Simon) et contient des classiques comme la belle composition de Randy Newman, Simon Smith and the Amazing Dancing Bear, que l’on retrouvera plus tard en version piano-voix sur le classique des son auteur, Sail Away en 1972, ou encore la très pop Come To The Sunshine de Van Dyke Parks. Anything Goes, leur deuxième effort continuera dans une même veine et reste à mon sens l’une des perles cachées de la pop 60’s. Pour vous donner une petite idée, vous expérimenterez le petit lecteur que j’ai installé en fin de texte avec deux des plus belles compositions de cet album, la très belle reprise-titre du classique de Cole Porter et le pour le moins chatoyant Chattanooga Choo Choo, où les soubresauts des rails vont feront visiter en chantant l’Amérique éternelle (ou presque).
Le groupe produira par la suite deux derniers disques certes moins pertinents que les deux premiers chefs d’œuvres, mais néanmoins parfaitement recommandables. Il laissera en tout cas la trace d’une pop arrangée, scintillante et distrayante qui sans se prendre trop au sérieux, est parvenu à développer une production raffinée et foisonnante d’idées, non loin de ce qu’essayait de faire un Brian Wilson à l’époque de Pet Sounds et de Smile, les névroses en moins et l’humour et la joie de vivre en plus.

[Longtemps indisponibles, les disques d'Harpers Bizarre ont enfin été réédités ces dernières années chez Sundazed dans de belles éditions où l'on retrouve sur chaque disque quelques inédits, du beau travail]


Harpers Bizarre - Chattanooga Choo Choo



Harpers Bizarre - Anything Goes

lundi, février 13, 2006

RIP Jay Dee

Triste nouvelle ce weekend, la disparition du producteur de génie Jay Dee, responsable entre autres du son d'A Tribe Called Quest, Common, De La Soul, Pharcyde, Slum Village, ....
Plus d'informations par ici sur le site du label de Madlib, Stone Throw, sur lequel est sorti récemment l'excellent Donuts, sur sa page myspace où vous pourrez apprécier quelques unes de ses dernières productions ou encore sur le label anglais BBE où il avait publié l'excellent Welcome To Detroit.
Plus alarmant, ce message glâné par hasard sur Last.fm où un utilisateur visiblement très proche du producteur invite les personnes qui le peuvent à faire un don à sa famille pour régler les frais d'hopitaux. La mort serait en effet due au problème de malnutrition qui aurait mené James Yancey (son nom pour le civil) à effectuer un long séjour à l'hôpital l'an dernier suite à de graves problèmes aux reins.
Triste nouvelle en tout cas.

jeudi, février 09, 2006

Madonna Meets Gorillaz

Il y avait peut être une raison de regarder les Grammys la nuit passée (hormis bien sûr le prix du meilleur album en son surround qu'a reçu le dernier disque de Dire Strait, ça laisse rêveur), une prestation à l'américaine des Gorillaz sur Feel Good Inc (le truc a l'air sympa en 3D) suivi du Hung Up de Madonna. Personnellement, j'aime beaucoup la dégaine du bassiste des Gorillaz, la grande classe avec grattage de couilles, etc ....

mercredi, février 08, 2006

Los Hermanos, Detroit Techno intemporelle

En voilà un disque et un groupe dont j'ai lu le nom ici (merci Denis au passage) et ailleurs et dont les qualificatifs et louanges que l'on lui attribuait auraient dû me pousser à y jeter bien plus tôt une oreille attentive.
On Another Level, sorti l'an passé, est en fait une collection des maxis que le groupe a égrené depuis le début des années 2000 agrémentée pour l'occasion de quelques inédits. Si l'ensemble débute par un hommage appuyé, Welcome To Los Hermanos, à Carlos Santana (entre autres), la techno que développe ici les quatre membres du groupe n'évoque que rarement les oeuvres du guitaristes moustachu mais est plutôt à rapprocher dans l’idée et surtout dans l’esprit engagé des productions techno légendaire de la ville, des productions signées sur Underground Resistance auxquelles ils sont fortement affiliés en passant par les légendes Derrick May ou Carl Craig.
Ce qui frappe plus que tout à l'écoute du disque est néanmoins le caractère profondément intemporelle de ses productions, limpide, économe en moyens et d’une très rare élégance, le disque pourrait déjà faire figure de classique du genre, il en a en tout cas toutes les qualités requises. The Very Exitance pour exemple, construit autour d’une petite descente mélancolique déroule tout doucement, et avec grâce, son chemin suspendu à une basse électro et à quelques harmonieuses nappes de synthétiseurs, le titre pourrait bien durer dix minutes de plus que l'on ne trouverait rien à y redire, il vous accroche dés les premières mesures pour ne plus vous lâcher, hypnotique et enjôleur à souhait. Sans réellement révolutionner le genre, ce n'était visiblement pas le but et qui s'en souciera, Los Hermanos y ajoute néanmoins sa petite touche d’influences latines (à l’image d'ailleurs d’un Rolando quelques années plus tôt, rappelez-vous Knights of the Jaguar), les membres du groupe sont effet d’origine mexicaine et semblent en être fiers.
Une chose est certaine, s'il ne fallait retenir qu'un album de techno ces derniers mois (voire dernières années), ce pourrait bien être celui-là.

Pour se faire une idée, on ira volontiers jeter un oeil sur le site officiel du groupe (www.loshermanosdetroit.com) qui comporte de nombreuses choses à écouter, comme des mixes inédits des différents membres du groupe :

DJ Dex - Live in Brooklyn, NYC [UR house and techno-funk]

Santiago Salazar aka DJ S2 - Southwest Detroit

Los Hermanos - On Another Level (lp, USA, 2005)

lundi, février 06, 2006

Quik is Tha Name

Souvent oublié de ce coté-ci de l'atlantique dans les palmarès du son gangsta de la Côte Ouest, DJ Quik fut pourtant, sur la foi de deux disques qui figurent aujourd'hui comme des classiques du genre (Quik Is The Name en 1991 et Way 2 Fonky en 1992), parmi les plus brillants initiateurs du genre au début des années 90. Partant des bases posées par Dr Dre et NWA sur le séminal Straight Outta Compton, il façonnait sur ces deux disques une production riche et ensoleillée (avec moult emprunts aux basses électro-funky de George Clinton Parliament/Funkadelic ou de Roger Troutman) qui laissait déjà entrevoir le son plus cool des productions de Dre quelques mois plus tard sur son premier album et sur celui de Snoop Dogg.
Après ces deux coups de génies, le californien, même sans réellement rien produire de déshonorant, enchaînera les disques plus ou moins réussis mais tournant un peu trop souvent en roue libre autour d'un son qu'il avait un peu de mal à faire évoluer (à l'image d'ailleurs d'un Dr Dre qui, passé les années Death Row, a aussi eu son passage à vide à la fin des années 90).
Le début du millénaire l’a vu revenir à de plus grandes ambitions, tout d’abord sur le très réussi Under Tha Influence, belle collection d’hymnes gangsta remis au goût du jour, et plus particulièrement encore l’année passée avec Trauma, dont j’ai déjà vanté ici-même les mérites dans mon top albums de l’année 2005. Grand disque de hip hop au son riche et ample, les basses y respirent comme jamais, où Dj Quik, dont le flow n’a jamais été la meilleure des facettes, y démontre néanmoins et enfin une envie nouvelle d’en redécoudre avec ses héritiers. Le résultat plaide en tout cas pour un retour en grâce de ce personnage pour le moins attachant et qui a su garder, les années passées, suffisamment de fraîcheur et de flair pour réaliser quinze ans après ses débuts l’un de ses meilleurs disques. Une preuve de plus que les héros du hip hop savent aussi très bien vieillir et enrichir leurs musiques de leurs expériences.

Pour se faire une petite idée du personnage, on ira écouter, outre une petite vieillerie issue de Quik Is The Name (le toujours aussi éfficace Tonite), les quatre titres de Trauma proposés sur son espace personnel sur Myspace.

jeudi, février 02, 2006

Jesus sings Heaven Knows I'm Miserable Now

C'est du moins ce à quoi auront droit les téléspectateurs de la BBC prochainement pour un programme mancunien à la gloire de dieu, à lire ici sans pouffer de rire (ce sera difficile je sais). Quelqu'un me faisait remarquer que Mick Hucknall de Simply Red (Mancunien aussi) aurait été bien plus parfait dans le rôle de Judas.

mercredi, février 01, 2006

T'es Metal, T'es Hype

On recycle, on recycle. La dernière chose la plus hype serait donc de se remettre au métal, porter le cheveu bien gras et long et écouter des disques aux riffs aussi lourds qu'agressifs.
Etrangement, on a effectivement vu le genre revenir en grâce ces dernières années par le biais de groupe comme Sunn 0))), dont les critiques dithyrambiques s'écrivent autant chez Pitchfork, Stylus que chez Les Inrocks et plus récemment, dans un même genre lourd et hanté, le disque de Khanate s'est fait de belles places dans certains classements de fin d'année. (on pourrait aussi cité l'excellent disque de Boris, Pink, aussi défendu par Pitchfork qui navigue bien plus entre bruit blanc, influences plus punk, Shoegazing, etc ...)
H&M nous vend aussi des T-Shirts à l'effigie de Motörhead (pour les plus petits comme pour les plus grands, j'en d'ailleurs pris un !) et Stylus (encore eux) nous ont servi un petit guide du Death Metal et autres joyeusetés du genre où l'on a pu voir renaître des noms que l'on s'était (presque) juré d'oublier (Obituary, Carcass, Bathory, etc ...).

Bon, rassurez-vous, même si je suis loin de courir après les disques de Sunn 0))), profondément ennuyeux pour moi, je n'ai rien de particulier contre ce micro-phénomène.
J'ai en effet une affection toute particulière pour Motörhead, pas vraiment heavy metal à la réflexion, mais dont je ne saurais que trop vous conseiller les premiers albums. La bande à Lemmy y déroule un rock que l'on aurait pu rapprocher de l'énergie du punk (la preuve, ils ont même repris le God Save The Queen), le cuir et les clous en plus. Meilleure témoignage du groupe, le live No Sleep 'til Hammersmith, parfait résumé des premières années du groupe où l'on retrouve peut être les meilleures versions d'Ace Of Spades, Motörhead (titre repris de belle manière par Primal Scream sur Vanishing Point), Iron Horses ou Overkill.
Dans un registre un brin plus violent, j'ai toujours aussi beaucoup apprécié les premiers disques de Slayer chez Def Jam (produit à l'époque par Rick Rubin) qui à l'image de Motörhead, n'ont jamais sacrifié aux tares du genre comme la balade bien lourde pour séduire le public des stades ou le chanteur à la voix suraiguë. Au contraire, le groupe n'a tout au long de sa carrière fait que parfaire un style, très violent, mais parfaitement construit.