Quik is Tha Name

Après ces deux coups de génies, le californien, même sans réellement rien produire de déshonorant, enchaînera les disques plus ou moins réussis mais tournant un peu trop souvent en roue libre autour d'un son qu'il avait un peu de mal à faire évoluer (à l'image d'ailleurs d'un Dr Dre qui, passé les années Death Row, a aussi eu son passage à vide à la fin des années 90).
Le début du millénaire l’a vu revenir à de plus grandes ambitions, tout d’abord sur le très réussi Under Tha Influence, belle collection d’hymnes gangsta remis au goût du jour, et plus particulièrement encore l’année passée avec Trauma, dont j’ai déjà vanté ici-même les mérites dans mon top albums de l’année 2005. Grand disque de hip hop au son riche et ample, les basses y respirent comme jamais, où Dj Quik, dont le flow n’a jamais été la meilleure des facettes, y démontre néanmoins et enfin une envie nouvelle d’en redécoudre avec ses héritiers. Le résultat plaide en tout cas pour un retour en grâce de ce personnage pour le moins attachant et qui a su garder, les années passées, suffisamment de fraîcheur et de flair pour réaliser quinze ans après ses débuts l’un de ses meilleurs disques. Une preuve de plus que les héros du hip hop savent aussi très bien vieillir et enrichir leurs musiques de leurs expériences.
Pour se faire une petite idée du personnage, on ira écouter, outre une petite vieillerie issue de Quik Is The Name (le toujours aussi éfficace Tonite), les quatre titres de Trauma proposés sur son espace personnel sur Myspace.
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