jeudi, mars 23, 2006

Madlib live et remixes

Madlib est un producteur plus que prolifique, suivre les sorties de ses propres disques (sous quasiment autant de pseudos que celui-ci en a sorti, Quasimoto, Loopdigga, DJ Rels, etc …) ou ses apparitions et productions sur les disques de nombre d’artistes revient vraiment au parcours du combattant (même si sa page sur son label Stonethrow offre une bonne vue de sa discographie, on visitera aussi sa notice sur Discogs).
Le plus dur étant que la qualité est quasiment toujours au rendez-vous tant l’homme sait manier les styles avec une maestria qui fait certainement de lui l’un des producteurs les plus importants du hip hop ces dernières années (ce propos n’engage que moi mais ne peut que faire l’unanimité).
Pour exemple de l’incroyable aisance de son travail, le double-disque baptisé Madlib Remixes 2 - 1980s Saturday Morning Edition, à l'origine un cd vendu lors de la tournée avec MF Doom pour le disque Madvillain, un de mes favoris ces temps-ci, qui part sur un concept très simple, ne travailler que sur des samples certifiés datés entre 1978 et 1983. Le résultat est absolument remarquable et complètement addictif (un caractère accentué par la durée très courte des plages, pas plus de deux minutes pour 27 titres en tout). Loin de son disque le plus connu jusqu’à aujourd’hui, Shades Of Blue qui montrait sa facette la plus jazzy dans la lignée de la Native Tongue, ici l’on a plus à faire à un disque pour faire bouger les jambes, entre sonorités oldchool-hip-hop et electro-disco (vous pourrez vérifier par vous-même en écoutant Mood Swings, Devils ou Put Yr Hands Up, quelques titres trouvés via cette page bien sympathique, je pourrais danser des heures sur Mood Swings, si quelqu'un d'ailleurs sait d'où sort le sample, je suis preneur, n'hésitez pas à me laisser un message !).

En petit bonus ces jours-ci sur le site Stonethrow, vous pourrez aussi écouter un live daté de 2001, Live At Cholocolate City, bien plus soul et funk mais hautement recommandable aussi.

mercredi, mars 22, 2006

Gun Control

Dans la série des bons remixes issus du deuxième album des Gorillaz, sans atteindre l'excellence de celui de DARE réalisé par l'équipe de DFA, on jettera une oreille plus qu'attentive à celui de Kids With Guns concocté par Tomas Barford (membre de Who Made Who entre autres). Le morceau est transformé pour l'occasion en une longue suite électro-disco avec montée ad-hoc. A écouter ici (via Disco Not Disco).

lundi, mars 20, 2006

Fan de ...

Je n'ai pas pu résister. Une preuve de plus de la petite fixette de ce cher Momo pour notre Sacha national !

A la pêche

Pour bien commencer la semaine, je ne vous mentirais pas beaucoup en vous disant que le nouvel album de Ghostface, Fishscale dont plusieurs pochettes trainent sur le net (ici et par exemple), est certainement l'un des disques les plus attendus par chez moi en ce début d'année. Pour faire patienter, on peut découvrir le nouveau single, une véritable petite merveille de soul hip hop, Back Like That en version audio ou vidéo.
Je reparlerai bientôt du disque qui s'annonce tout aussi bon que son précédent (c'est à dire indispensable, The Pretty Toney Album était classé à la première position dans mon top album en 2004…).

En bonus, une mixtape réalisée par DJ Green Lantern disponible en téléchargement par ici qui présente quelques titres du disque dont Back Like that mais aussi, entre autres, Kilo produit par Pete Rock.

mercredi, mars 15, 2006

J-Roc, From Crack To Rap

Un petit peu extra-musical (quoique), cela faisait un petit moment que je voulais mettre le lien vers cet excellent article sur l'abdcr du son, le quotidien d'un petit dealer de crack au travers de plusieurs interviews, des petites combines jusqu'à la taule, très instructif. Comme je viens de remettre la main sur le lien (en me baladant par ici), j'en profite.

For The Love Of Monkeys

En parlant d'Arctic Monkeys, Pierre me donne de mauvaises idées et me mentionne l'existence de cette reprise du Love Machine de Girls Aloud par le groupe anglais de tous les records (sauf du meilleur premier disque, je ne vais pas y revenir, le disque est certes très sympathique, comporte son lot de bons singles mais est loin d'être indispensable sur sa longueur).

Vu à La Télé

A défaut de réellement me convaincre, le premier album de TV On The Radio, Desperate Youth, Blood Thirsty Babes, m'avait beaucoup intrigué (ce qui est déjà un très bon point). Disons que malgré toutes les qualités du disque, il manquait ce petit rien qui me permette d’y adhérer pleinement. Cela partait je trouve un peu trop dans tous les sens et manquait de cohésion. Très prometteur en tout cas et cela faisait plutôt plaisir à voir et changeait un peu de cette foisons de groupe à guitares en provenance de la grosse pomme et qui pompaient allégrement dans le même fourneau new wave du début eighties (notez que je n'ai rien contre l'idée mais ça peut finir par lasser).
Interprétations Diverses a la bonne idée de nous faire découvrir ces jours-ci en avant première deux titres du nouvel album, Return Of The Cookie Mountain, à paraître dans les semaines qui viennent. Parmi ces deux titres, I Was Your Lover, une petite merveille retro-futuriste à la rythmique implaccable, m’a fait plus que saliver et pourrait bien me faire revoir tout mon jugement (déjà positif) sur ce groupe.

mardi, mars 14, 2006

Murder On The Dancefloor

Vous en penserez ce que vous voulez, à écouter, une reprise de I Bet You Look Good On The Dancefloor des Arctic Monkeys par les Sugababes. Cela a tout de la fausse bonne idée mais Pitchfork trouve ça bien (allez savoir pourquoi, le vocoder à la Cher peut être ?).

Jon Brion, ou l'artisant pop trop discret ?

Il y a des artistes ou des disques dont je m'étonne toujours de ne pas entendre plus parler dans la presse et ailleurs. Bien sûr, on pourrait dire que Jon Brion, puisque c'est de lui dont je vous parlerai aujourd'hui, est bien loin de ne pas voir son nom figurer dans les médias assez fréquemment pour ses collaborations avec, entre autres, Fiona Apple, Rufus Wainwright ou plus récemment et plus étonnement Kanye West (je vous laisse compléter la liste, son travail de production, même si souvent discret, est un modèle du genre). Etrangement, je n'ai lu par ailleurs que peu d'échos de ses propres disques, à croire que ceux-ci ne valaient peut être pas le détour ou peut être ne ressemblaient-ils qu'à quelques facéties de producteur trop gâté. Il faut reconnaître que le bonhomme s’est pour une bonne part jusqu’à aujourd’hui principalement illustré dans l’illustration sonore pour le cinéma, ce qui forcément n’aide pas à avoir une lisibilité assez claire sur son œuvre. Pour exemple, et encore tout aussi étrangement, on a beaucoup parlé de son travail pour le film de Paul Thomas Anderson, Punch-Drunk Love, alors que les compositions réalisées par l’américain pour l’occasion étaient parmi les plus conventionnelles dans le genre (même si très belles). De même, de son travail pour le très beau film de Michel Gondry, Eternal Sunshine Of The Spotless Mind, on a surtout retenu la très belle reprise par Beck de la scie 80's des Korgis Everybody's Gotta Learn Sometime (parfaitement mise en son bien sûr par Brion) en oubliant souvent le sublime thème du film, tout en finesse et subtilité, une merveille.

Tout aussi intéressant (voire plus encore) est son travail effectué pour la bande son de I Heart Huckabees en 2004. Sur le canevas de cinq pop-songs, Brion a développé un disque qui pourrait figurer parmi les plus belles réussites pop de l'année concernée. Loin de s’abandonner à l’exercice de style un peu vain, le producteur démontre d’une part une capacité à interpréter avec émotion, et d'une très jolie voix, des chansons à la douce et lumineuse mélancolie rappelant, entre autres, celles d’un Elliott Smith (qu’il a aussi produit) sans la face résignée de ce dernier, mais aussi par leur luminosité une certaine sunshine pop 60's dans ses détails toujours très soignés. Jon Brion démontre aussi d’autre part une capacité à jouer de ses fines mélodies, à trouver de nouvelles pistes pour les aborder et les réarranger, il s’amuse ainsi à reprendre tout au long du disque, de façon très ludique mais jamais négligeable, bien au contraire, les cinq compositions et quelques thèmes sur divers modes, intimiste, orchestral, pastorale ou encore en pleine fanfare avec un égal bonheur et une qualité de mélodiste qui frise l’indécence.
Par association, je me suis par la suite procurer son premier disque sorti en 2000, Meaningless, qui développe les mêmes sonorités pop enchanteresse et comporte aussi son généreux lot de petits classiques instantanés (le très Beatles Walking Through Walls pour exemple).

Comme la discrétion de l’artiste semble se dépeindre de la même manière sur toile (très difficile de vous trouver quelques liens significatifs), je vous met en écoute deux titres significatifs de ce merveilleux I Heart Huckabees qui se trouve par ailleurs (assez) facilement par chez nous (comme ici par exemple).


Jon Brion - Knock Yourself Out



Jon Brion - Over Our Head

vendredi, mars 10, 2006

Neil young acoustique 1971

Bon, pas très actif cette semaine, pour me faire pardonner, un petit lien vers un live rare de Neil Young en 1971. Ces fichiers étaient déjà disponibles il y a quelques semaines ailleurs mais n'y étaient restés que trop peu de temps. Vous pouvez de nouveau les retrouver par ici (oui, je sais, je reste vague, mais je n'arrive plus à retrouver le lien initial). Comme de plus, ce live date de la période bénie du Loner, quelque part entre After The Gold Rush et Harvest, et juste un peu avant On The Beach, son chef d'oeuvre (à mon sens et à mon goût, rien d'un jugement définitif, plusieurs des disques du canadien figurent parmi les disques que je classerais comme albums de tous les temps). Entièrement acoustique, on y retrouve des versions bouleversantes de The Needle And The Damage Done ou de See The Sky About To Rain et quelques raretés comme Journey Through The Past (dont on attend toujours la réédition de l'album titre si je ne me trompe pas?) ou le très méconnu Bad Fog Of Loneliness (dont je n'avais jamais entendu parler jusque là). Le son est de plus parfait, il est donc inutile de préciser que tout cela saura se faire une place de choix dans la discographie de tout fan du canadien qui se respecte. Alors dépechez vous de télécharger ce Going Back To Canada, Live In Canada, Jan 19, 1971.

lundi, mars 06, 2006

En vrac ...

En vrac donc, et sans aucun thème particulier. Un petit lien découvert au travers de la Bloguothèque, et dont je suis loin d'être le premier à parler, vers un concert de My Bloody Valentine en 1992. Au-delà du caractère forcément historique de la chose, pas grand chose à mon goût à tirer de ce magma sonore qui méritait bien les sommes englouties lors de la production de Loveless pour ressembler à quelque chose. Cela relevait peut être de l'expérience pour les auditeurs présents ce soir-là mais ne présente qu'un intérêt que tout relatif pour une écoute domestique. Cela posé, les fans hardcore se jetterons sur l'affaire.

Plus amusant, le nouveau single, Over And Over, des sympathiques Hot Chip (toujours via La Bloguothèque, oui, je sais, je ne fais pas beaucoup d'effort). Le morceau annonce un album un peu plus rock, dans l'idée des productions estampillées DFA. On n'attend ça.

Toujours pour patienter, le nouveau single de The Streets, When You Wasn’t Famous (les angliciste apprécieront) est une petite tuerie dont on se demande pourtant bien quoi penser à la première écoute. Mais rassurez-vous, si cela sonne très léger dans les premiers temps, il sait se faire rapidement indispensable et fera sûrement son petit effet sur les dancefloors (ou dans les campings). Ce type a décidément un don pour pondre des singles fédérateurs comme celui-là. Dommage, le clip n'est pas aussi drôle que la chanson.

Enfin, les chiens prennent enfin la parole dans le hip hop. Doggy Style, ça se passe et c'est plutôt bien foutu et drôle.