vendredi, octobre 28, 2005

50 Cent, Nas, Jay-Z, Beefs et autres ...

Je n'ai jamais trop goûté aux disques de 50 Cent, ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais trop rien, pourtant, Outta Control, son dernier single, remixé par Dr Dre avec la présence de Mobb Deep est en tout point remarquable (et bien supérieur à la version qui se trouve sur l'album).
En parlant de 50 Cent, celui-ci s'amuserait, parait-il, à balancer, au travers de mixtapes (l’outil approprié pour ce genre de manœuvre) des vacheries sur bon nombre de rappeurs dans le milieu (on appelle cela un Beef pour les moins érudits). La guéguerre battrait donc son plein entre le G-Unit, collectif de 50 Cent où l’on retrouve entre autres Lloyd Banks et Tony Yayo, et Roc-A-Fella, label de Jay-Z (Kanye West, Memphis Bleek, Young Gunz, etc...). Ne me demandez pas de détailler les faits car je m'y perds un peu dans les différents Beefs en cours mais le site Rap2K vous donnera d’excellentes infos sur le sujet. On y apprend par exemple (à lire ici) que l’un des beefs les plus mythiques et célèbres de ces dernières années semble enfin avoir pris fin il y a quelques jours. En effet, Jay-Z semble être devenu pote avec Nas, ce dernier évoquant même dans une interview qu’il ne serait pas exclu pour lui de travailler dans l'avenir avec le plus célèbre retraité du hip hop (et boss de Def Jam au passage, une bonne idée pour Nas qui est aujourd'hui sans label ?).
A noter aussi pour revenir au premier sujet de ce message qu’il serait paraît-il parfaitement hérétique pour les amateurs du genre et de ses potins de voir aujourd’hui Mobb Deep produit par Dr Dre, conséquence d’un ancien beef j’imagine. Tout ceci est très passionnant n’est-ce pas ? Une chose est certaine, cela doit certainement faire vendre du disque (et de la mixtape) et c'est sûrement l'essentiel pour leurs auteurs.

The Return of ... G Funk Era

Warren G était jusque là l'homme d'un album, le génial (et trop court, trop frustrant donc) Regulate .. G Funk Era sorti en 1994 dans la foulée du premier Snoop Dogg et qui, même s'il empruntait sensiblement les mêmes recettes que celles usitées par Dr Dre (son demi-frère pour la petite histoire), voyait son auteur emprunter des voies moins putassières que l'ex-NWA. Admirablement produit (le disque n'a, à mon sens, pas pris une ride et soutient encore facilement la comparaison), Regulate symbolisait à merveille une certaine idée du farniente sous le soleil californien, les big blunts, sa douceur de vivre et une certaine innocence (tout comme les Beach Boys en leur temps, les productions de Dre ou Warren G étaient parvenues à symboliser à elles-seules une Californie parfaitement fantasmée, parfois loin de la réalité mais si réelle). Regulate (le titre) fut à l'époque un joli succès et Warren G fut rapidement considéré comme l'une des grosses valeurs montantes d'un monde gangsta rap qui allait pourtant sombrer rapidement dans les histoires plutôt sordides. Death Row, le label historique dirigé par le très controversé Suge Knight, allait (pour un temps) entraîner le genre à sa perte alors que celui-ci fit beaucoup pour l'avènement et l'acceptation du hip hop par le plus grand nombre (c’était à l’époque la première fois que des artistes du genre rencontraient un succès aussi large).

A la recherche d'un succès au moins équivalent à ce premier coup de maître, le californien ne retrouva que très peu la même aisance sur ses disques suivants même si ceux-ci étaient loin d'être déshonorants. Aujourd’hui signé sur un label indépendant, Warren G semble avoir retrouvé une liberté de ton qui lui faisait défaut depuis un bon moment (en particulier sur son avant-dernier disque, The Return Of The Regulator, où il se sacrifiait trop à tenter de recoller à la concurrence de l’époque sans succès). In The Mid-Night Hour, sorti tout récemment, est très certainement ce qu’il a fait de mieux depuis ses débuts. Laid-back forcément, le disque enchaîne les petites pépites souvent relativement intimistes comme le très beau nouveau single Get U Down et ses petites trompettes en escalier (un hommage semble-t-il à Marvin Gaye, tout comme le titre et la pochette) et démontre aussi quel excellent producteur il demeure lorsqu’il façonne ses petites nappes de synthétiseurs analogiques en mode mineur, joliment mélancoliques, à la douceur toute surannée ou encore ses parterres de basses électro bien rondes. Parmi les invités de marque, on notera les présences habituelles de Snoop Dogg et Nate Dogg (ses deux amis d’enfance) mais aussi de Raphael Saadiq et Bishop Lamont. In The Mid-Night Hour n’atteint certes pas les mêmes sommets que son glorieux aîné mais est très certainement le disque le plus personnel et touchant de son auteur. Une excellente surprise et l'un des disques qui tourne à plein régime chez moi.

L’année fut d’ailleurs plutôt bonne pour le G-Funk, on notera, outre le retour du fils prodige donc, le dernier DJ Quik (Trauma) où le vétéran retrouve enfin la hargne de ses débuts, et dans le canal historique, les deux excellents disques de Daz Dillinger (Gangsta Crunk et Tha Dogg Pound Gangsta Lp) qui, sans rien réinventer, perpétuent le genre avec beaucoup de bonheur, invitant même le pilier George Clinton pour une énième relecture de son Atomic Dog (le titre le plus samplé de l'histoire ?).

Warren G - In The Mid-Night Hour (lp, 2005, USA)

mercredi, octobre 26, 2005

Just Blaze on Smack

Just Blaze, brillant pilier de la production chez Roc-A-Fella, le label de Jay-Z (il apparaît d'ailleurs sur bon nombre d'album du nouveau patron de Def Jam), en pleine démonstration en studio, cela se trouve ici (attention gros fichier, 20 Mb environ) et c'est plutôt très instructif (et parfois aussi très impressionnant d'aisance).
Pour les non-connaisseurs, Just Blaze est au moins aussi reconnu dans le milieu hip hop qu'un Kanye West (avec lequel il collabore d'ailleurs souvent) ou qu'un 9th Wonder. Ses productions, souvent très soulful, n'ont rien à envier aux deux artistes précités. Moins médiatisé, celui-ci a surtout le tort de disperser son travail sur bons nombres de disques pas toujours indispensables dans leurs totalités. Pour ne citer que quelques pistes, sur des disques par ailleurs fort recommandables, December 4th de Jay-Z (sur The Black Album), Bread And Butter de Beanie Sigel sur son dernier disque (The B Coming), Tough Luv des Young Gunz sur leur premier album ou encore No More Fun And Games de The Game (The Documentary) donneront une petite idée du talent du bonhomme. Pour la suite, on ira fureter sur AMG pour trouver les nombreux disques sur lesquels il apparaît.

lundi, octobre 24, 2005

Set It Off

Plus que le dernier single, Wait (The Whisper Song), des Ying Yang Twins, que tout le monde semble trouver génial et que, personnellement, je trouve intéressant mais loin d’être vraiment le tube annoncé, le dernier album des Young Gunz est une réussite plus conséquente dans le genre minimaliste à la mode ces jours-ci dans le hip hop américain. Produit pour une bonne partie par le producteur Chad Hamilton, le disque aligne les titres aux consonances électro 80’s comme l’ont remis au goût du jour, entre autres, les Neptunes ces derniers mois. Pour exemple, Set It Off, l'excellent single produit par le parfois brillant Swizz Beat (et intelligemment couplé au titre Tonight dans la video), simplement limité à quelques beats d’une boite à rythmes, tout en tension, reussit là où le titre des Ying Yang Twins devient rapidement ennuyeux. Le reste du disque, Brothers From Another, est tout aussi recommandable dans le genre. Cela rappellerait un peu les disques de Run DMC des débuts (jusqu'à la pochette) dont le son aurait subi un lifting judicieux. Pas le moindre des compliments vous le conviendrez même si les deux Mcs de Young Gunz sont encore loin d'égaler le flow de leurs ainés. Pour les archivistes, le disque contient aussi une jolie production de l'omniprésent Kanye West (l'imparrable Grown Man Pt. 2)

Young Gunz - Brothers From Another (lp, 2005, USA)

vendredi, octobre 21, 2005

Kanye West chez Chronicart

Pour rigoler un peu, la chronique totalement à coté de la plaque du dernier album de Kanye West sur Chronicart où on entendra parler de complexe d'infériorité du hip hop et du R&B (tiens donc), de production trop léchée (pourquoi pas), de collaborations de petits riches (Jon Brion tout de même), bref, de grand n'importe quoi mais le gars semble y croire. Certes, le disque est un rien en deçà de son prédécesseur, réutilise sensiblement les mêmes recettes et abuse un peu trop de samples évidents (reste à savoir s'ils sont si chers que ça), pour autant, tout cela reste, dans ses meilleurs moments, parmi les meilleures choses que l’on ai entendu dans le genre cette année. Pour le reste, nul besoin de commenter.

Pour se rattraper un peu, le site offre aussi une très bonne interview de Katerine dont le dernier disque (Robots Après Tout) est à ne rater sous aucun prétexte.

mercredi, octobre 19, 2005

Elliott Smith

A découvrir, une excellente compilation de chutes du dernier disque d'Elliott Smith, l'excellent From A Basement On The Hill. Le son est impeccable et c'est très beau. Cela se télécharge ici (merci à La Bloguotèque) et il serait bien dommage de s'en passer.

lundi, octobre 17, 2005

Fill Your Heart Biff !

Biff Rose est un trublion hélas un peu oublié des manuels du rock. The Thorn In Mrs Rose's Side et Children Of Light, ses deux disques sortis à la fin des années 60, sont pourtant deux petits chef d’œuvres obscurs de songwriting et d'humour. Entre influences cabaret et chansons populaires des années 40, le pianiste originaire de la Nouvelle Orléans y développe un style un rien maniéré (mais point trop) et y distille un humour satirique (dont certains sujets peuvent certes passer aujourd’hui comme bien anodin, mais tout cela reste à remettre dans le contexte). Une chose est certaine, ces deux disques auront à l’époque au moins reçu l'attention toute particulière d’un jeune chanteur anglais se cherchant encore un peu, David Bowie. Ce dernier reprendra en effet deux ans plus tard, sur Hunky Dory, le titre Fill Your Heart de manière assez respectueuse et en empruntant les même intonations de voix. Il jouera aussi fréquemment en concert, à la même époque, le titre Buzz The Fuzz aussi issu du premier album de Biff Rose.
Étonnamment, alors que Bowie n’a jamais hésité à citer ses influences pour les remettre en lumière (Lou Reed, Iggy Pop, etc …), Biff Rose ne semble jamais avoir pu tirer parti de cet hommage pour le moins considérable. On ira, pour se faire une petite idée de la manière dont le chant du pianiste américain a pu influencer celui de Bowie sur Hunky Dory, écouter la version originale de Fill Your Heart sur le site de Biff Rose, version pour le moins très proche (arrangements compris).
Le site montre aussi un Biff Rose qui ne semble pas avoir perdu de sa verve satirique, il y publie fréquemment des textes illustrés, photos ou encore enregistrements personnels (à écouter, le très joli hommage à Randy Newman, The Ballad 0f Randy Newman) ou il en profite pour donner ses petites idées (noires) sur l’Amérique d’aujourd’hui, tout cela sur trois sites bien distincts à explorer en profondeur (biffrose.net, biffrose.biz et biffrose.com).

Biff Rose - The Thorn In Mrs Rose's Side (lp, 1968, USA)
Biff Rose -
Children Of Light (lp, 1969, USA)

vendredi, octobre 14, 2005

Têtes Parlantes

J'adore les Talking Heads, alors comme je n'ai pas été très actif cette semaine, un petit cadeau (que je relaie d’ailleurs du blog de Pierre qui déjà relayait le lien de ce blog), deux inédits du groupe de David Byrne, de qualité sonore pour le moins excellente, issus de la période Remain In Light (celle où, en accompagnie de Brian Eno, ils découvrent la world music), entre hommage à Fela Kuti (Fela's Riff Unfinished Outtake) et une version plus brute et répétitive de Once In A Life Time (Right Start Unfinished Outtake). Pour compléter le lot, l’une de mes chansons préférées du groupe, This Must Be The Place (Naive Melody), tout est dans la parenthèse et la simplicité d’une mélodie qui s’accroche et ne vous laissera plus.
Et pour la petite remarque qui ne sert pas à grand chose mais que j'ai lu des milliers de fois sans bien la comprendre, ne cherchez surtout pas où Franz Ferdinand (groupe sympathique par ailleurs) a puisé son inspiration, il n'est en rien certain que ce soit ici (ou alors peut être à doses très homéopathiques, ces guitares énervées et la sape peut être ?).

vendredi, octobre 07, 2005

Artisanat Pop: Richard Swift - The Novelist/Walking Without Effort

Très bonne surprise de la semaine, Richard Swift est californien et écrit de très belles chansons intimistes, mauvaise nouvelle pour lui en revanche, celles-ci risquent hélas fort bien de passer inaperçues dans une actualité musicale trop fortement chargée en guitares et grandes gueules venues d’outre manche (ou d'ailleurs). Il faut dire qu’évoquer Randy Newman ou le Tom Waits des vertes années n’est pas la meilleure façon de se faire remarquer aujourd’hui. A part moi et quelques irréductibles, qui d'autre se précipite sur le moindre disque où l'influence de Randy Newman est clairement évoquée.
The Novelist/Walking Without Effort
, son premier disque qui regroupe en fait ses deux premiers efforts parus dans la confidentialité, me rappelle, outre le génial binoclard de Baltimore donc, les premiers efforts d’Ed Harcourt (Mapplewood) par ses ambiances désuètes et mélancoliques (et son coté bricolo, en particulier sur The Novelist) ou encore (la voix en moins) un Rufus Wainwright qui aurait oublié la grandiloquence et appris l'abstinence. Walking Without Effort, le deuxième volume, se recentre, lui, sur plus d’épure et se contente d’un piano et de quelques cuivres discrets, mais parfaitement dosés, pour faire passer parmi les plus belles mélodies que j’ai pu entendre dans le genre cette année. Je vous propose donc de vous faire votre propre idée (qui ne pourra qu'être bonne) avec ces deux beaux titres glanés sur la toile :

Richard Swift - As I Go
Richard Swift - Lady Day

Richard Swift - The Novelist/Walking Without Effort (lp, USA, 2005)

jeudi, octobre 06, 2005

Distribution de sucettes

Juste au passage, je ne sais pas si comme moi vous avez la même sensation en lisant les chroniques disques des Inrocks (que je ne lis plus que par l'intermidiaire de leur site), à chaque coup la même distribution de médailles en cholocat. Tout le monde il est beau il est gentil. La chronique du dernier disque de Neil Young semble être le bon exemple. Un peu partout ailleurs, le disque est jugé comme assez anecdotique (même si honorable semble-t-il, comment pourrait il en être autrement), Les Inrocks semblent, eux, plutôt trouver le disque digne de ses plus grandes réussites (si j'ai bien tout compris à la critique). Bon, tout cela n'est pas bien grave mais un peu génant tout de même pour une revue qui jadis était critiquée (à tort) pour ses prises de position trop sévères.

Leon meets Marvin

Pas vraiment d'actualité (ou presque, l’un des titres se trouve être magnifiquement utilisé dans le plaisant Broken Flowers de Jim Jarmush) mais il se trouve que j'ai beaucoup écouté ce disque ces derniers jours.

I Want You est un album à part dans la discographie de Marvin Gaye. Ce disque est souvent associé à ses chefs d’œuvres des années 70 (à juste titre) alors que c'est pourtant le seul qu'il n'est ni composé ni produit, chose plutôt étonnante mais qui démontre que Marvin Gaye n’avait pas oublié ses années de jeunesse passées à la Motown à chanter les compositions des plus fines plumes de la maison. Pressé au milieu des années 70 par Berry Gordy d’enregistrer un nouvel album, Gaye se vit proposer les services du producteur Leon Ware. Ce dernier était au même moment en train d’enregistrer son propre disque et proposa ses propres compositions au guise de carte de visite. L’histoire dit que Marvin Gaye fut tellement impressionné qu’il décida immédiatement d’enregistrer les chansons que Ware lui proposait (et qui devait pour certaine par la suite figurer aussi sur le disque de ce dernier). Illustré par une magnifique pochette du dessinateur Ernie Barnes, I Want you s’avère pourtant un disque à part entière de Gaye, ne détonnant en rien à coté de ses autres chefs d’œuvres de l’époque, moins directement sexuel que Let’s Get In On, I Want You est plutôt le disque de la sensualité et de l’amour enfin apaisé (Marvin Gaye filait à l’époque le parfait amour avec la jeune Jan, son divorce avec la sœur de Berry Gordy, qui sera l’objet de l’ahurissant Here My Dear deux ans plus tard, n’étant pas encore totalement officialisé). On y retrouve toutes les marques de fabrique du chanteur, l’overdubbing initié sur What’s Going On ?, pratique qui consiste à superposer les voix sur une même piste, une trouvaille géniale qui lui permettait sur un même instant d’exprimer autant de sentiments que sa voix, la plus sublime de la soul peut être, en était capable, les cordes luxueuses parfaitement arrangées ici par Ware ou encore ces mélodies qui semblent tenir sur un fil mais dont les évolutions subtiles font tout le génie de son interprète. La version Deluxe du disque parue il y a deux ou trois ans est très certainement l’une des plus intéressantes, fourmillant de versions inédites, d’ébauches ou encore de titres passés à la trappe, elle offre une vision encore plus large du travail des deux protagonistes. Entendre la version vocale d’I Want You, Marvin Gaye avec comme seul accompagnement la discrète ligne de basse, est par exemple un pur enchantement.

Musical Massage, le disque de Ware enregistré lors des mêmes sessions, même s’il n’atteint pas les mêmes sommets, est aussi un très beau disque de soul sensuelle. Sur un même canevas instrumental, la voix moins impressionnante du producteur (plus à rapprocher d’un Isaac Hayes ou d’un Willie Hutch) délivre de beaux moments de sensualité sans vulgarité. Le disque, longtemps indisponible car éclipsé par la parution au même moment de celui de la star de la Motown (sujet qui ne fâcha en rien son auteur, trop heureux et flatté d’avoir pu collaborer à la production d’un disque de l’un de ses héros), est aujourd’hui enfin réédité correctement et, plus qu’une curiosité, fait figure d’un très bel appendice à celui de Marvin Gaye. Deux disques qui figurent en tout cas très haut dans mon palmares personnel.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ces deux disques, pas beaucoup de liens à proposer pour se faire une idée, I Want you en écoute mais de qualité moyenne ici, c'est hélas tout ce que j'ai pu trouver. A noter, une très belle chronique de I Want You sur AMG.

Marvin Gaye - I Want You (lp, USA, 1976)
Leon Ware - Musical Massage (lp, USA, 1976)