vendredi, août 19, 2005

Laidback Jean -Jacques !

De retour de vacances (excellentes au passage) et pour rester dans un esprit estivale. JJ Cale (Jean-Jacques Cale pour le civil) est souvent réputé pour sa prétendue paresse et faible activité discographique depuis le début de sa carrière au début des années 70. Néanmoins, comme il s’amusait à le rappeler il y a une bonne dizaine d’années, une quinzaine d’albums en plus de 30 ans de carrière représente un score plus qu’honorable et bien au dessus de celui de Michael Jackson pour exemple. Son style, éternellement associé au laidback qui caractérise son songwriting nonchalant, à croire que le terme a été inventé pour le définir, ne doit pourtant pas faire croire à un artiste qui n’aurait jamais su se réinventer. Bien loin de là finalement, chacun de ses disques se caractérise par une sonorité que l’amateur parvient avec le temps à rapidement reconnaître. Des bricolages sur quatre pistes de Naturally (et de l’utilisation pour la moins étonnante des premières boites à rythmes) en passant par le son très New Orleans de Travel Log (mon petit préféré s’il fallait en choisir un), Cale a toujours su incorporer une multitude d’influences plus ou moins visibles car souvent si bien intégrées dans ses propres visions
Pour se faire une petite idée de ce à quoi ressemblaient ses débuts, quand il cachetonnait pour les studios et tentait de placer ses morceaux sur les disques des autres, on ira fureter sur l'excellent site non-officiel JJ Cale Fan Network qui, non content de fournir une base de données plutôt exhaustive sur la carrière du guitariste-chanteur, offre aussi quelques perles introuvables dans sa section Sounds, la plupart de ses premiers 45 tours publiés dans les années 60, on y trouve pour exemple une excellent version d'After Midnight mais aussi d’autres petites merveilles comme les excellentes In Our Time et Outside Lookin' In. Bref, si JJ Cale évoque toujours pour vous Eric Clapton (qui finance aujourd'hui la carrière de Cale au travers des droits d'auteur que rapportent les succès qu'il aura tiré des différentes reprises, Cocaïne en particulier) ou Mark Knopfler (qui lui a du apprendre à chanter et à jouer de la guitare en écoutant Troubadour), je ne saurais que trop vous recommander de vous plonger dans la discographie de l'américain, bien plus profonde et généreuse que pourraient le laisser penser ces héritiers bien trop insipides (on notera parmi les fans plus crédibles, l'affection toute particulière que lui porte Jason Pierce, cerveau de Spiritualized et ex-Spacemen 3, qui a pour deux fois repris des chansons de Cale dans sa carrière).