vendredi, juillet 22, 2005

Snuggy '69 '76

Ca se passe et c'est plutôt très drôle. Ou comment faire soit-même sa propre vidéo et faire chanter son propre chien.
Le dernier disque de Mark Everett n'est certes pas le chef d’œuvre dont il est sûrement capable. Après deux disques relativement anodins et un rien trop couillus pour les petites épaules de l'américain, Blinking Lights & Other Revelations trop long et trop riche voit néanmoins l'ex-futur-espoir-nouveau-Beck de Dreamworks revenir à plus d'ambition et surtout à ce qu'il sait le mieux faire, ces belles chansons désenchantées d'enfant effrayé par le noir. La lumière est fort heureusement toujours au bout du chemin chez Eels.
L'album regorge de suffisamment de bonnes chansons pour ne pas avoir à faire la fine bouche mais ne possède ni l'immédiateté pop de Daisies Of the Galaxy ou l'épure stylistique d'Electro-Shock Blues. On l'appréciera donc à sa juste valeur, une belle collection d'instantanés où E retrouve de temps à autres (et pour mon plus pur bonheur dois-je avouer) ses faux airs de Randy Newman du 21ème siècle, moins vachard, plus enclin à la sympathie pour le genre humain mais tout aussi désabusé. Lonely At The Top ?

Blinking Lights & Other Revelations (2 x lp, 2005, USA)